Le chômage est l’une des principales sources de tensions en Tunisie. Il faut souligner que depuis la «Révolution du Jasmin», la crise économique, aggravée par l’insécurité liée aux attaques terroristes, a impacté négativement la création d’emplois, en général, et celle des diplômés du supérieur, en particulier.
Conséquence de cette crise qui a affecté tous les pans de l’économie tunisienne, le nombre de chômeurs ne cesse de croître. Plus grave encore, chez les diplômés du supérieur, le nombre de chômeurs connaît une croissance exceptionnelle. Ainsi, «le taux de diplômés du supérieur au chômage en Tunisie est-il passé de 15% en 2005 à 31% au cours des cinq dernières années», révèle une étude réalisée par le cabinet d’études Sigma Conseil et la fondation allemande Konrad Adenauer.
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Selon l’étude, «la probabilité de chômage des diplômés du supérieur est supérieure à celle de la main-d’œuvre active en général», a souligné le directeur général de Sigma Conseil, Hassan Zargoumi, lors de la présentation des résultats de l’étude.
Ainsi, les résultats de cette étude montrent-ils clairement que les perspectives d’emploi des diplômés sont minces alors que le nombre d’inscrits dans les universités tunisiennes ne cesse d'augmenter. Cette situation met en relief l'inadéquation entre la formation et les besoins du marché.
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Outre cette inadéquation, le manque d’ouverture de l’université sur son environnement est considéré comme étant l'une des origines de la hausse du nombre de chômeurs chez les diplômés du supérieur.
Il est à noter que l’enseignement supérieur public tunisien compte 204 établissements pour près de 300.000 étudiants. Le budget consacré à l’enseignement supérieur et la recherche scientifique représente 4,2% du budget de l’Etat.