Le gouvernement tunisien poursuit sa politique de désengagement des entreprises publiques et des banques mixtes, ainsi que le souhaitaient les bailleurs de fonds, notamment le Fonds monétaire international (FMI).
Dans ce cadre, après l’aval de la Commission d’assainissement et de restructuration des entreprises à participations publiques (CAREPP), l’Etat vient d’annoncer la cession via un bloc unique de 77,78% du capital de la Banque de Tunisie et des Emirats (BTE). Ce bloc représente les participations à parts égales (38,89%) de l’Etat tunisien et du fonds souverain Emirati, Abu Dhabi Investment Authority (ADIA).
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Pour ce qui est du reliquat du capital de a BTE, soit 22,22%, représentant le flottant en bourse, les détenteurs d’actions ont la possibilité de les céder dans des conditions prévues par la réglementation. En clair, le repreneur pourra, s’il le souhaite, lancer une offre publique de retrait (OPR) afin d’acquérir la totalité du capital de la BTE.
Créée en 1982 en tant que banque de développement avant sa transformation en banque universelle en 2004, la BTE est l’une des plus petites banques de la Tunisie. Dotée d’un capital de 90 millions de dinars tunisiens, elle possède un réseau de 26 agences.
Au premier trimestre 2017, le produit net bancaire (PNB) de la BTE s’est établi à 8,85 millions de dinars. En 2016, la banque a dégagé un bénéfice net de 938.000 dinars, contre 1,6 million de dinars en 2015, soit une baisse de 43,6%.