Pour pallier ses difficultés budgétaires, le gouvernement tunisien a introduit de nouvelles taxes dans le cadre de la loi de Finances 2018, qui se traduisent par une hausse vertigineuse du prix de certains produits. Ainsi, les ménages ont droit à une augmentation de 41% sur les prix des cosmétiques ou de 28% sur les alcools. Et désormais, les sucreries ont un goût amer, puisqu'une taxe supplémentaire au taux de 8% est appliquée sur son prix.
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Selon BBC Afrique, ce nouveau dispositif fiscal ne passe pas auprès de l'Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT) qui hausse le ton. Le principal syndicat du pays estime que ces taxes ne feront que détériorer le pourvoir d'achat, ce que confirment les analyses d'impact. En effet, en moyenne dans chaque ménage, cela devrait se traduire par des dépenses supplémentaires de 100 euros pour le même panier de biens. Ce, en dépit du fait que les produits de première nécessité sont épargnés.
Il convient de rappeler que la Tunisie fait face à un déficit budgétaire qu'il est urgent de résorber, d'autant que les échéances à venir comportent des défis. L'année dernière, par exemple, la Banque mondiale et le FMI avaient bloqué le financement de l'Etat tunisien pendant pluseurs semaines à cause de la lenteur des réformes. De même, le passif légué par Ben Ali aux banques publiques tunisiennes est une bombe à retardement qui peut exploser à tout moment. Tout ceci fait que le gouvernement a intérêt à renforcer ses recettes, même si cela passe par l'étranglement des ménages pauvres.