Selon Khaled Kaddour, ministre tunisien de l’Energie, des mines et des énergies renouvelables, son département compte investir quelque 12 milliards de dinars, soit plus de 4 milliards d’euros, dans le secteur énergétique, pour accroître l’offre du pays.
A ce titre, plusieurs projets ont été identifiés. D’abord, il y a le projet d’interconnexion électrique entre la Tunisie et l’Italie via un câble sous-marin. D’un coût estimé à 1,78 milliard de dinars tunisiens, soit 600 millions d’euros, ce projet stratégique devrait offrir une capacité de 600 MW. Les études de faisabilité de cette interconnexion Tunisie-Europe ont été déjà lancées.
Ensuite, le gouvernement compte réaliser deux centrales électriques au gaz naturel (centrales de Mornaguia et de Radès) d’une capacité totale de 900 MW (450 chacune). D’un coût global de 1.483 millions de dinars tunisiens, soit environ 500 millions d’euros, les deux projets ont obtenu leurs financements auprès de différentes institutions dont la Banque islamique de développement (BID), le Fonds saoudien de développement (FSD) et japonais.
Lire aussi : Tunisie: la centrale à gaz de 450 MW de Radès financée par Jica
Enfin, un accent particulier est mis sur les énergies renouvelables. A ce titre, le gouvernement table sur une production de 1.500 MW d’énergie verte (solaire et éolienne) à l’horizon 2020. Dès cette année, la production d’origine verte devrait atteindre 1.000 MW pour un investissement global dépassant 2,5 milliards de dinars. Un appel d’offres est lancé pour la production d’électricité à partir des énergies renouvelables pour une capacité de 800 MW.
Par ailleurs, dans ce même registre, plusieurs projets solaires ont obtenu l’accord de principe du ministre de l’Energie, des mines et des énergies renouvelables. Dix projets privés de production d’électricité à partir de l’énergie solaire photovoltaïque sont annoncés. Ces projets initiés par le secteur privé vont nécessiter un investissement de 200 millions de dinars.