Le président de la Commission européenne a annoncé, lors d’un point de presse, à sa sortie d’une rencontre avec le président tunisien, Béji Caïd Essebsi au Palais de Carthage, que l’Union européenne vient de retirer la Tunisie de la liste noire des pays à haut risque de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme.
La Tunisie avait été placée sur «la liste noire des pays défaillants en matière de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme» en février 2018 par le Parlement européen. Le gouvernement tunisien avait vigoureusement protesté contre cette décision en soulignant que l’Union européenne n’avait pas pris en considération ses mesures de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
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Par ailleurs, le président de la Commission européenne a aussi indiqué que l’Union européenne soutient la Tunisie dans la mise en place des réformes nécessaires afin que le pays soit définitivement retiré de la liste grise, c’est à dire des «pays sous surveillance».
En effet, si la Tunisie est retirée de la liste noire, elle est désormais placée au niveau de la liste grise et donc sous surveillance des institutions internationales (Groupe d’action financière internationale –Gafi-, Financial action task, etc.) en charge de la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
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Dans son rapport de juin dernier, le Gafi pointait du doigt certaines défaillances, en sollicitant plus de vigilance en matière de traçabilité des transactions suspectes, de sanction des violations de l’obligation de transparence, de contrôle des associations et des fonds douteux liés au terrorisme.