Kiosque Le360 Afrique. Alors que Nidaa Tounes, qui a permis de renverser les islamistes d'Ennahda, traverse une sévère crise, une "instance nationale de sauvetage du mouvement" a été mise en place, informe l’hebdomadaire Jeune Afrique. Cependant, cette dernière semble davantage le diviser qu’elle ne parvient à le restaurer. En effet, "la désignation, le 20 novembre, de Moncef Sellami au poste de coordinateur général du «processus de réforme et de sauvegarde du parti» a remis de l’huile sur le feu", poursuit le journal sur son site internet.
Hafedh Caïd Essebsi ainsi que le comité constitutif qu’il préside acceptent très mal cette initiative et envisagent de sanctionner ceux qui seraient tentés par une mutinerie.
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Quoi qu’il en soit, Moncef Sellami aura du mal à mener à terme sa mission consistant en l’élaboration d’une feuille de route, tout en veillant à sauver ce qui peut encore l’être. Les protagonistes se donnent d’ici le 10 décembre pour rendre public le résultat de leur concertation. Beaucoup craignent, néanmoins, des manœuvres putschistes pour se débarrasser des leaders naturels du mouvement. Cette désignation de Moncef Sellami dans un processus de réforme de la formation politique constitue « un putsch contre les institutions du parti », a déclaré Mourad Dellech, président de la commission juridique de Nidaa Tounes.