Freedom House vient de rendre public son rapport 2018 sur la liberté dans le monde. Selon l’institution, les droits politiques (processus électoral, pluralisme politique et participation, fonctionnement du gouvernement) et les libertés civiles (liberté d’expression et de croyance, droits associatifs et organisationnels, état de droit et autonomie personnelle et droits individuels) se sont détériorés en 2017 dans le monde.
Une situation expliquée par plusieurs facteurs dont les dictatures qui perdurent, le faible ancrage démocratique dans de nombreux pays et l’arrivée au pouvoir de Donald Trump, reléguant au second rang la lutte mondiale pour la liberté humaine.
Le classement de Freedom House est considéré comme le véritable baromètre du degré de respect des libertés et des droits de l’homme dans le monde. Il classe les pays sur un score maximal de 100, le niveau de liberté le plus élevé au monde.
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Au niveau mondial, Freedom House juge que 45% des pays dans le monde sont considérés comme libres, 30% sont partiellement libres et 25% ne sont pas libres.
Au niveau du monde arabe, un seul pays a franchi la barre des 50/100 pour figurer sur la liste des pays jugés «libres» dans le rapport Freedom 2018. Il s’agit de la Tunisie, qui obtient une note agrégée de 70 sur 100. La Tunisie a obtenu une note de 2 points sur 7 au niveau du critère des droits politiques et 3 points sur 7 en matière des libertés civiles. Toutefois, le rapport souligne que la Tunisie risque de perdre certains de ses acquis à cause du report continu des élections municipales depuis la révolution de 2011.
Au niveau des pays arabes partiellement libres figurent trois nations: le Liban (43/100), le Maroc (39/100) et la Jordanie (37/100).
Du côté des pays arabes qui ne sont pas libres au niveau du continent africain, on retrouve l’Algérie (35/100), la Mauritanie (30/100), l’Egypte (26/100) et la Libye (9/100).