Avec 650 000 fonctionnaires, soit 6% de la population tunisienne, la Tunisie dispose d’une fonction publique pléthorique. Celle-ci pèse lourdement sur les finances publiques: sa masse monétaire pèse l’équivalent de 14,1% du PIB en 2016, contre 10% en 2010.
Du coup, le FMI n’a cessé de demander à la Tunisie de revoir à la baisse le nombre de ses fonctionnaires afin de ramener ce ratio à 12% à l’horizon 2020.
Face à l’intransigeance du FMI, le gouvernement tunisien a fini par se décider à élaborer une stratégie en trois points.
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D’abord, il a décidé la suspension de tout nouveau recrutement dans la fonction publique. Ainsi, ce sont environ 20.000 nouvelles recrues qui n’intégreront plus la fonction publique annuellement.
Ensuite, l’Etat a incité au départ volontaire des fonctionnaires. 50.000 d'entre eux devaient quitter la fonction publique à l’horizon 2020. Mais la formule ne plaît pas, surtout dans le contexte de crise de l'emploi. Néanmoins, le premier programme de départs volontaires semble avoir atteint son objectif. Quelque 4.000 fonctionnaires ont déjà déposé des demandes de retraite anticipée.
Enfin, le gouvernement envisage de redéployer le surplus de l’effectif existant vers des départements qui souffrent de manque de personnel, comme le secteur du recouvrement des impôts ou les municipalités.