"En application du droit, nous avons fait annuler le verrou extraditionnel" en vertu duquel M. Trabelsi était incarcéré, "en raison d'un problème de procédure", ont annoncé à l'AFP ses avocats Xavier Nogueras et Marcel Ceccaldi, confirmant la libération de l'homme de 56 ans, annoncée dimanche par le ministère tunisien de la Justice.
C'est la deuxième fois que la cour d'appel d'Aix-en-Provence ordonne la remise en liberté du beau-frère de l'ancien dictateur tunisien, mis en examen en France notamment pour "blanchiment en bande organisée".
Il reste soumis à un contrôle judiciaire dans cette affaire, pour lequel il a dû verser une caution de 100.000 euros, doit pointer régulièrement au commissariat et ne peut pas quitter le territoire français, ont expliqué ses avocats.
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"Force est de constater que les magistrats français n'ont pas cédé aux pressions politiques et médiatiques et ont fait application du droit" en libérant Belhassen Trabelsi, se sont-ils félicités.
Prochaine étape judiciaire, l'examen de la demande d'extradition formulée par la Tunisie, qui devrait avoir lieu en juin mais pour lequel la défense "n'exclut pas" désormais de demander un délai.
Dans l'attente de cette comparution "les autorités tunisiennes confirment leur pleine confiance en l'indépendance et la neutralité de la justice française pour une bonne application de la loi", a commenté le ministère tunisien de la Justice dans un communiqué.
En cavale depuis mai 2016 après avoir quitté le Canada où il s'était réfugié après la révolution tunisienne de janvier 2011, le frère de l'ex-première dame tunisienne Leila Trabelsi a été arrêté mi-mars dans le sud de la France et mis en examen pour "blanchiment en bande organisée, recel, usage et complicité de faux documents administratifs ainsi que pour entrée irrégulière d’un étranger sur le territoire national".
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Incarcéré aux Baumettes à Marseille, il avait obtenu le 28 mars sa remise en liberté. Mais en vain, le parquet général d'Aix-en-Provence lui ayant signifié le lendemain un mandat d'arrêt d’un juge d’instruction de Tunis lancé le 22 février 2017.
La demande d’extradition lancée par les autorités tunisiennes invoque une série de décisions prononcées par défaut, dont trois condamnations à dix ans de prison chacune prononcées entre février 2017 et juin 2018 pour des délits financiers.
Lors d'une audience, le parquet général avait accusé M. Trabelsi d'avoir "pillé des entreprises tunisiennes", aux côtés de M. Ben Ali.