A l’image du nombre de partis politiques tunisiens, qui dépasse aujourd’hui la barre des 200, la présidentielle tunisienne du 15 septembre prochain connaît actuellement une inflation de candidatures. Et de fait, c’est une véritable course à la candidature qui se joue actuellement dans le pays.
Alors que ces élections anticipées interviennent après le décès du président Béji Caïd Essebsi, le 25 juillet dernier à l‘âge de 92 ans, trois jours seulement après l'ouverture du dépôt des candidatures, l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIR) a, à ce jour, enregistré pas moins de 15 candidatures à la magistrature suprême du pays.
Parmi les candidats à la présidentielle figurent Nabil Karoui, de Qalb Tounes, homme d’affaires et magnat des médias, récemment inculpé pour blanchiment d’argent, Zine el Abidine Ben Ali Mohamed Abbou, chef de file du Courant démocratique, Mongi Rahoui du Front populaire, Abir Moussi, candidat du parti destourien libre, et bien d'autres encore.
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La candidature de Youssef Chahed est encore attendue. S’il décidé de se présenter, l'actuel Premier ministre de Tunisie nommera un de ses ministres à la tête du Conseil des ministres.
De même, les islamistes d’Ennahda ne parviennent pas encore, à l'heure qu'il est, à se mettre d’accord sur le choix d’un candidat unique à leur parti pour ce scrutin présidentiel. Certains membres de ce parti souhaitent soutenir une candidature externe, et ciblent l’actuel Premier ministre, alors même que Youssef Chahed tarde à annoncer sa candidature.
Les dépôts de candidatures doivent se poursuivre jusqu’au 9 août 2019 à 18h, conformément au nouveau calendrier électoral.
A la suite du processus de dépôt, l’ISIE annoncera la liste des candidats retenus le mercredi 14 août prochain.
Quant à la liste définitive des candidats à la présidentielle de septembre prochain, elle sera annoncée par l’ISIE le 31 août.
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Les candidats à la présidentielle devront par la suite remplir un certain nombre de critères poyr être éligibles au scrutin, dont le plus difficile est celui des parrainages.
Il est en effet exigé de chaque candidat le parrainage d'un total 10 députés, ou de 40 maires, ou encore de 10.000 électeurs, répartis sur 10 circonscriptions du pays.
L’élection présidentielle est prévue le 15 septembre 2019 en Tunisie, alors que la diaspora tunisienne aura la possibilité de voter les 13, 14 et 15 septembre.