Nabil Karoui, qualifié pour le second tour de l’élection présidentielle programmé dimanche 13 octobre, est libre. L’homme d’affaires, fondateur de la chaîne Nessma TV, a été arrêté vendredi 23 août dans des conditions rocambolesques.
Ne pouvant mener campagne depuis sa cellule, c’est sa femme, Salwa Smaoui, qui s’était chargée d’animer les meetings de son mouvement, Qalb Tounes, avant la tenue du premier tour dimanche 15 septembre.
La justice tunisienne a décidé, mercredi, la libération de Nabil Karoui, candidat au deuxième tour de la présidentielle, a annoncé Kamel Ben Messouad, membre du collectif de défense.
La décision a été prise par la Cour de cassation, a précisé la même source dans des déclarations à la presse.
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Incarcéré depuis août dernier, Nabil Karoui, président du parti "Qalb Tounès" (Cœur de Tunisie) sera libéré à quatre jours du second tour qui doit l'opposer au juriste indépendant Kais Saied.
Kais Saied (18,4%) et Nabil Karoui (15,58%), arrivés premier et deuxième de la course à la présidentielle, disputeront dimanche 13 octobre le deuxième tour.
Poursuivi depuis 2017 pour blanchiment d'argent et évasion fiscale, le magnat des médias Nabil Karoui a été placé en détention préventive le 23 août.
Toutes ses demandes de libération ont été rejetées jusque-là. La date de son arrestation, 10 jours avant le début de la campagne, avait suscité des interrogations sur une "instrumentalisation de la justice par le politique".
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Le parti de Karoui, mais aussi l'Instance Indépendante Supérieure des élections en Tunisie (ISIE), des observateurs internationaux, et nombre de responsables politiques avaient appelé à ce que le candidat incarcéré puisse faire campagne de façon équitable pour le second tour.
L'équipe de campagne de Nabil Karoui, poursuivi pour blanchiment d’argent et d’évasion fiscale, avait réclamé à maintes reprises sa libération en vue de participer à la campagne électorale dans le cadre du respect de l'égalité des chances entre les prétendants au palais de Carthage.