Ce dimanche 25 juillet 2021, plusieurs citoyens tunisiens exaspérés par les nombreux blocages au sommet de l'Etat, ont manifesté devant le siège du parti Ennahdha, dont le leader Ghannouchi occupe actuellement le Perchoir.
Malheureusement, les mititants de la formation islamiste ne l'entendent pas de cette oreille. Alors qu'un des protestataires est monté sur le toit pour remplacer le drapeau du parti par celui l'emblême tunisien, il a été rejoint par un militant d'Ennahda qui n'a pas hésité à le pousser dans le vide, le faisant tomber du haut du toit.
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Selon la presse tunisienne, les protestataires ont affronté les forces de l'ordre dans plusieurs villes tunisiennes alors que des opposants exigeant la démission du gouvernement attaquaient les bureaux du parti islamiste modéré, Ennahda, première organisation politique au Parlement.
D'après l'agence Reuters, des témoins ont affirmé que "des manifestants ont tenté de prendre d'assaut voire occupé les bureaux d'Ennahda à Monastir, Sfax, El Kef et Sousse, tandis qu'à Touzeur ils ont incendié le siège local du parti".
Tout porte à croire qu'une nouvelle révolution est en cours dans un contexte de hausse des cas de Covid-19 qui montre les défaillance de la classe politique tunisienne. Il s'agit en effet des plus violentes manifestations contre les dirigeants du pays depuis bien longtemps.
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Dans la capitale, les affrontements entre policiers et manifestants se sont faits à coup de bombe à gaz lacrymogène et de pierres, alors que la foule scandait des slogans exigeants le départ du Premier ministres Hichem Mechichi, la dissolution du Parlement. Dans les régions, notamment à Gafsa, Sidi Bouzid et Nabeul, la violence des manifestations a été comparable à celle de Tunis.