La Tunisie a été détrônée de son rang de premier pays fournisseur de combattants étrangers au groupe terroriste Daech. Une place que le pays occupait depuis 2015 avec plus de 6.000 individus engagés dans les rangs de la nébuleuse terroriste.
Selon les données fournies par Soufan Group, cabinet-conseil spécialisé en renseignement sécuritaire basé à Washington, aux États-Unis, le nombre de Tunisiens dans les contingents de Daech n'est plus que de 2.920, ce qui représente une baisse de moitié par rapport à 2015.
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Outre le tarissement des filières de recrutement grâce à la vigilance accrue des États -28.000 tunisiens ont été empêchés de se rendre vers les zones de tensions-, cette forte baisse s’explique aussi par des défections et des retours de djihadistes dans leur pays d'origine. En avril dernier, le ministre tunisien de l’Intérieur affirmait que 800 terroristes étaient déjà rentrés en Tunisie.
Enfin, beaucoup de djihadistes tunisiens ont été tués par les armées syriennes et irakiennes soutenues par la Russie et la coalition occidentale dirigée par les États-Unis en Irak, en Syrie et en Libye, fiefs où étaient fortement concentrés les djihadistes tunisiens. En Libye, Daech a été délogé de ses positions à Syrte avec la liquidation, il y a quelques mois, des dernières poches de résistants dans cette ville. Idem pour la ville de Mossoul en Irak. Daech a également perdu du terrain ou est en train d'en perdre toutes les grandes villes qu’elle occupait en Syrie, là où se trouvent environ 60% des combattants tunisiens du groupe Daech. Or, à chacune de ces offensives, les djihadistes étrangers payent un lourd tribut.
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Conséquence, le contingent tunisien de Daech est désormais dépassé par ceux de la Russie avec 3.417 djihadistes, de l’Arabie saoudite (3.244 combattants) et de la Jordanie (3 .000). Les Tunisiens occupent le 4e rang du contingent de Daech devant la France qui, avec 1.910 combattants, boucle le top 5 des plus importants fournisseurs de combattants à la nébuleuse terroriste.