Dans un contexte social jugé préoccupant, la menace de ces chômeurs de plus de 45 ans est à prendre au sérieux. Aujourd'hui, devant la place de la Kasba à Tunis, ils sont venus brandir des pancartes avec des slogans explicites pour dénoncer leur situation de précarité, mais surtout menacer de se suicider collectivement si aucune solution ne leur est proposée, notamment dans le cadre de la loi dérogatoire adoptée en 2020 pour le recrutement dans la fonction publique.
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Ils demandent que les décrets d'application de cette loi soient publiés le plus rapidement possible en tenant compte de leur situation, notamment leur âge plutôt avacé pour un premier emploi dans le privé. Selon eux, les demandes d'explication auprès des autorités concernant les dispositions de la loi sont restées lettre morte, d'où leur inquiétude quant à la prise en compte de leur statut.
Il convient de rappeler que l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), le Parlement tunisien, a adopté, en juillet 2020, le projet de loi relatif aux dispositions exceptionnelles de recrutement dans le secteur public.
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Composé de 6 articles, le projet concerne le recrutement direct dans le secteur public des titulaires de diplômes supérieurs qui ont passé une période de chômage de plus de dix ans et qui sont enregistrés auprès des bureaux de l’emploi. Les recrutements sont censés se faire progressivement sur une période de quatre ans. Ils concerneront également les personnes ayant atteint l’âge de 35 ans même si celles-ci n’ont pas cumulé dix années de chômage.