Au Cameroun, les grandes vacances approchent. Les élèves de la maternelle, du primaire et du secondaire profiteront d’une pause après avoir passé environ neuf mois dans les salles de classe. Un break plus ou moins mérité après les peines qu’ils ont endurées durant toute l’année scolaire. Le vœu de chacun est de passer ces moments de joie et de liberté auprès d’amis et proches. Seulement, ces vœux d’enfants ont peu de chance d’être exaucés, le choix du lieu des vacances ne dépend pas d’eux, mais de leurs parents.
Il faut donc leur trouver un lieu durant ces vacances, mais lequel? Des rencontres avec des parents de Yaoundé, il ressort que nombreux n’aimeraient pas que leurs enfants passent leurs vacances dans leurs villages. Et certaines des raisons avancées sont des plus inattendues. Dans leur village, ces enfants pourraient être victimes de... sorcellerie. D’autres encore, s’ils échappent à la magie noire, seront victime de la méchanceté de certains grands-parents qui veillent mal sur leur sécurité.
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Plus terre-à-terre, certains évoquent des raisons économiques. «Si j’envoie mes enfants au village, qui d’autres m’aidera à préparer leurs rentrées scolaires ?», s’interroge Françoise. Cette dame précise que pendant les vacances, elle préfère que ses quatre enfants exercent des activités génératrices de revenus qui permettront de couvrir les frais de la prochaine entrée scolaire. Comme Ernestine, plusieurs autres familles sont dans la même logique.
A leur décharge, il faut reconnaître que les conditions de vie sont de plus en plus rudes au Cameroun, notamment à cause de la crise économique qui frappe de plein fouet les ménages.
