Ils étaient jusque-là retenus sur une base militaire à Djibouti. «Ils sont arrivés à Juba à 05H00 aujourd’hui depuis Djibouti», a déclaré le responsable, qui a requis l’anonymat, précisant qu’ils avaient été transportés par les US Marines.
Dans un communiqué, le ministère de la Sécurité intérieure s’est félicité de cette expulsion «après des semaines d’atermoiements de la part de juges militants».
«Ces malades sont finalement expulsés au Soudan du Sud le jour de l’Indépendance», a salué une porte-parole du ministère, Tricia McLaughlin.
Les autorités américaines affirment que ces huit hommes ont été condamnés pour des crimes violents et qu’elles n’ont pas obtenu l’accord de leurs pays respectifs pour les accueillir.
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Seul un migrant est originaire du Soudan du Sud. Le groupe comprend également deux Birmans, deux Cubains, un Vietnamien, un Laotien et un Mexicain.
Ils étaient retenus sur une base militaire américaine à Djibouti après qu’un juge avait suspendu ce type d’expulsions au motif qu’il n’était pas donné aux migrants une «opportunité significative» de les contester.
La Cour suprême américaine a validé jeudi leur expulsion vers le Soudan du Sud, l’un des pays les plus pauvres au monde et en proie à une instabilité chronique.
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Le pays a connu depuis janvier une montée des tensions, près de sept ans après la fin d’une guerre civile qui avait fait quelque 400.000 morts entre 2013 et 2018.
Le président Donald Trump a érigé la lutte contre l’immigration illégale en priorité absolue de son second mandat et promis d’expulser des millions de migrants en situation irrégulière. Il défend le recours à des pays tiers face au refus de certains pays d’origine des migrants de les accepter.