Ainsi, le permis de recherche d’or de Roscan Gold Mali a été renouvelé, tandis qu’un avenant à la convention de Fekola S.A. (B2Gold) garantit désormais à l’État une participation non diluable, afin de renforcer les recettes fiscales.
En 2024, la mine de Fekola a produit 12,2 tonnes d’or, une contribution significative dans un contexte marqué par le repli de la production nationale à 51 tonnes, contre 66,5 tonnes en 2023.
Dans la foulée, de nouvelles conventions minières ont été validées avec Lithium du Mali (Torakoro), SEMOS (Sadiola), Mines de Lithium de Bougouni (Foulaboula) et SOMISY (Syama). Le projet de Goulamina, inauguré fin 2024 en partenariat avec Ganfeng Lithium, s’impose comme un levier stratégique pour l’avenir du pays. Il devrait produire chaque année 500.000 tonnes de concentré de spodumène, garantissant à l’État, actionnaire à 35 %, des recettes évaluées entre 110 et 115 milliards FCFA (soit 168 à 175 millions d’euros).
Au total, le secteur minier malien a généré en 2024 des revenus record de 835,1 milliards FCFA (1,27 milliard d’euros), en hausse de 52,5 % par rapport à 2023. Il demeure également un acteur social de premier plan, soutenant environ 15.000 emplois directs et plus de 200.000 indirects.
Bien que le Ghana conserve son statut de premier producteur d’or d’Afrique de l’Ouest avec 130 tonnes, le Mali renforce sa position de poids dans le paysage minier continental, tout en se positionnant stratégiquement comme un futur acteur majeur de la chaîne de valeur du lithium.