Le Mali, le Niger et le Burkina veulent harmoniser leurs passeports et pièces d’identité

Assimi Goïta (g), Abdourahmane Tiani et Ibrahim Traoré, les dirigeants des pays de l'Alliance des Etats du Sahel-AES (Mali, Niger et Burkina Faso).

Le 24/11/2024 à 07h18

Les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) - le Mali, le Burkina Faso et le Niger - veulent harmoniser leurs documents de voyage et d’identité, pour une libre circulation de leurs ressortissants et leurs biens dans le nouvel ensemble qu’ils ont créé, selon un communiqué commun.

Les ministres chargés de la Sécurité de ces trois pays se sont réunis vendredi à Bamako, selon ce communiqué daté de la capitale malienne et publié le même jour sur le réseaux sociaux.

«La réunion avait pour objectif de valider les spécifications ethniques harmonisées des documents de voyage et d’identité (passeport et carte nationale d’identité) afin de favoriser la libre circulation des personnes et des biens dans une dynamique d’intégration plus poussée», dit le communiqué.

Elle fait suite à une précédente rencontre entre experts tenue à Bamako les 2 et 3 octobre, selon la même source.

«Les ministres ont rappelé la nécessité de poser des actes concrets allant dans le sens de faciliter la libre circulation des personnes et des biens dans l’espace AES», dit le communiqué.

Les documents de voyage et d’identité «harmonisés seront soumis aux chefs d’État» pour leur approbation, dit le communiqué signé par les ministres de la Sécurité Mahamadou Sana (Burkina), Daoud Aly Mohammedine (Mali) et Mohamed Toumba (Niger).

Ces trois États ont par ailleurs signé jeudi à Niamey un protocole d’accord sur la fin des frais d’itinérance des communications téléphoniques, appelés «roaming». Cet accord lève ces frais entre leurs opérateurs de téléphonie mobile.

Leurs trois juntes ont uni en 2024 leurs pays en une «confédération» qui compte environ 72 millions d’habitants.

Dans le même temps, les militaires au pouvoir ont choisi de tourner le dos à la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), une organisation qu’ils jugent instrumentalisée par la France, ex-puissance coloniale avec laquelle ils ont multiplié les actes de rupture.

Au Niger, au Burkina et au Mali, les gouvernements civils ont été renversés par des coups d’État militaires successifs depuis 2020.

Ces trois anciennes colonies françaises se sont rapprochées de Moscou et éloignées de plusieurs de leurs voisins, dont la Côte d’Ivoire et le Bénin, qu’ils accusent de chercher à les déstabiliser.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 24/11/2024 à 07h18