L’édifice de l’obélisque des Idéogrammes dédié à l’écriture N’Ko se présente sous la forme d’un bloc quadrangulaire émergeant d’une tour circulaire surélevée, à laquelle on accède par les escaliers. La colonne quadrilatère terminée par un sommet pyramidal est inspirée de l’art égyptien ancien. Elle est gravée sur ses quatre côtés, de textes d’idéogrammes N’ko, Bozo, Bambara, Dogon.
Sidy Coulibaly et Cheick Oumar Diop sont deux citoyens bamakois parmi tant d’autres qui viennent s’entrainer au pied du monument tous les soirs.
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Pour Dâsso Dembélé, «l’obélisque a été construit pendant le régime du premier président du Mali démocratique, Alpha Oumar Konaré». Selon lui, «les idéogrammes gravées sur l’édifice sont en N’Ko, une écriture africaine imaginée par Souleymane Kanté».
«Ces écritures sont pleines de sens et évoquent la résilience du Mandé, l’actuel Mali, comparé à un bateau qui tangue sur les flots sans jamais chavirer», nous a confié Dâsso Coulibaly, avant de rappeler que «le mandé dont les racines s’étendent de la Gambie au Tchad, restera uni en toutes circonstances».
L’écriture N’ko, créée en 1949 pour les langues mandingues parlées en Afrique de l’Ouest, devient de plus en plus populaire dans cette région.