Comme Ali Nahantchi, nombreux sont les citoyens nigériens qui ont favorablement accueilli la nationalisation de la compagnie nationale d’électricité du Niger. «Je salue cette décision et j’espère qu’elle va désormais permettre à la Nigelec de réduire les coûts et d’améliorer la disponibilité de l’énergie», espère Moustapha Issifou.
«Nous estimons que la nationalisation de la Nigelec va apporter un grand changement. L’entreprise doit faire de telle sorte que les coupures d’énergie intempestives s’arrêtent», ajoute Ibrahima Abdoulkader.
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Au de-là du prix et la disponibilité permanente de l’électricité, quelles peuvent être les conséquences économiques de la nationalisation de Nigelec et de la Société des mines de l’Air?
«Il y a des conséquences qui sont un peu négatives. Les bailleurs de fonds auront peur d’investir dans une société nationalisée par l’État. La solution serait que les trois entreprises créées par l’État, en l’occurrence la SONIDEP, la société d’exploitation de l’or et de l’uranium, investissent dans la société d’électricité, ce qui permettrait à l’État d’adopter une bonne politique de distribution d’énergie électrique», explique Issifou Boubacar, analyste économique.
Dans cette démarche de la refondation du Niger, plusieurs sociétés d’économie mixte sont également nationalisées par les autorités militaires, en l’occurrence la société des mines de l’aïr Somaïr. Toutes ces décisions s’inscrivent dans la dynamique de la quête de la souveraineté économique du Niger.