Internet et les médias sociaux constituent une sérieuse menace pour les dirigeants des voisins de l’Est, convertis à l’autoritarisme. Ces outils numériques, souvent assimilés au divertissement par les jeunes, provoquent nausées, ralentissement des fréquences cardiaques et respiratoires et troubles du sommeil parmi les vieux dirigeants algériens, complètement déconnectés de la réalité.
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Atteints d’une technophobie en phase terminale, ils paniquent à la moindre vue d’un appareil connecté. Résultat, en Algérie, la coupure d’Internet et des médias sociaux est devenue le sport favori de ces dirigeants. Tant pis pour les bureaux de poste, l’industrie, l’e-commerce, le secteur bancaire et les investisseurs étrangers.
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Une atteinte grave aux droits des consommateurs qui nuit gravement à l’économie nationale. Rien que pour l’année 2023, les pertes liées aux répressions numériques devront coûter pas moins de 101,9 millions de dollars, soit 50 heures de black-out qui aura touché 32,1 millions d’habitants en Algérie, selon The Global Cost of Internet Shutdowns Index qui classe le pays en question à la tête des Etats les plus sévères en matière de restrictions d’Internet et des réseaux sociaux en Afrique du Nord.
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Une facture déjà salée qui pourrait s’alourdir. Le moindre événement, comme la simple tenue du Baccalauréat, peut occasionner des restrictions d’accès à la Toile ou au Web.
En Afrique du Nord, seuls deux pays figurent dans le classement de l’organisme qui mesure en temps réel les conséquences financières des coupures d’Internet délibérées à l’aide de l’outil Netblocks Cost of Shutdown, basé sur la méthode de Brookings Institution, un think tank américain ayant son siège à Washington. Il s’agit bien sûr de l’Algérie et de la Mauritanie.
L’Algérie étant à la deuxième position au niveau africain tout juste derrière l’Ethiopie, championne mondiale et africaine. Cette dernière totalise une perte estimée à 720,2 millions de dollars durant la période considérée.
La Mauritanie, qui compte 482 heures de coupures avec une perte estimée à 38,5 millions de dollars, traîne à la quatrième position au niveau africain derrière le Sénégal et devant le Gabon qui ferme le Top 5 continental.