Alors que le Gabon a connu des violences, juste après l’annonce des résultats de l’élection présidentielle, les responsables algériens se sont empressés d’évacuer certains de leurs ressortissants, ainsi que leur famille. C’est, en effet, ce qu’a affirmé le ministère des Affaires étrangères qui a diffusé un communiqué à travers l’agence de presse officielle algérienne, à savoir APS.
Il s’agit "de ressortissants algériens exerçants dans le domaine pétrolier à Port-Gentil", deuxième ville du Gabon. Le ministère des Affaires n’a pas précisé si les personnes concernées sont déjà rapatriées vers l’Algérie, ce qui laisse penser qu’elles sont, peut-être, regroupées pour le moment dans un lieu sûr.
L'Algérie est, pour le moment, l'unique pays ayant pris de telles dispositions. La France affirme suivre la situation et a demandé à ses ressortissants de limiter leurs déplacements. Au total, près de 10.000 Francais vivent au Gabon, mais ils peuvent bénéficier à tout moment de la protection des 400 militaires stationnés à la base française de Libreville.
Pour le moment (vendredi 2 août), la situation au Gabon est certes sous tension, mais c’est le calme qui règne dans les rues des grandes villes, après le pic de violences du mercredi soir.
Le Président Ali Bongo, réélu avec 49,85% contre 48,16% pour Jean Ping, s’est exprimé hier jeudi, en condamnant les violences. "La démocratie s’accommode mal de la prise d’assaut d’un parlement", a-t-il dit en substance. Mais Jean Ping, soutenu par la France, demande l’affichage des résultats bureau par bureau.
La France a ainsi demandé au Conseil de sécurité de mandater son envoyé spécial pour l’Afrique centrale et les Grands lacs, le Sénégalais Abdoulaye Bathily, pour s’enquérir de la situation. Ce dernier vient de déposer un premier rapport pour cet organe des Nations Unies.