"Dépêché" par le président algérien Abdelmadjid Tebboune, Boukadoum se rend à Bamako "dans le cadre d’une visite de travail", selon un bref communiqué du ministère des Affaires étrangères.
Boukadoum "aura une série d'entretiens avec plusieurs interlocuteurs maliens et internationaux sur la situation au Mali", précise ce communiqué diffusé par l'agence officielle APS.
Le chef de la diplomatie algérienne a été le premier membre d'un gouvernement étranger à se rendre à Bamako depuis le putsch du 18 août, en dehors des médiateurs de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao).
L'Algérie, qui craint les risques d'instabilité sur son flanc sud et s'efforce de réactiver son rôle sur la scène diplomatique régionale, a réagi au coup d'Etat en appelant à des élections et au "respect de l'ordre constitutionnel".
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Jeudi soir, l'Union africaine (UA) a insisté pour que la junte militaire au pouvoir au Mali nomme rapidement des dirigeants civils pour mener la période de transition.
Alger, en tant que chef de file de la médiation internationale au Mali, avait accueilli les négociations ayant abouti en 2015 à un accord de paix entre Bamako et les mouvement rebelles indépendantistes de l'Azawad dans le nord du pays.
La situation politique et sécuritaire reste confuse dans cette région à la suite du coup d'Etat du 18 août.
Depuis 2015, le Mali est en proie à des attaques jihadistes qui ont causé de lourdes pertes civiles et militaires. Ces attaques, mêlées à des violences intercommunautaires, ont débordé sur les pays voisins, Niger et Burkina Faso, dans la zone dite des "trois frontières".