Algérie: les importations de véhicules en chute de 73,63%

Kiosque le360 afrique: Comme il fallait s’y attendre, les importations de véhicules neufs ont chuté au terme des six premiers mois de l’année en cours en ressortant à 47.484 unités, contre 180.080 unités à la même période de l’année dernière, soit une chute de 73,63%.

En valeur, les importations ont généré un volume de 691 millions de dollars contre 2,13 milliards de dollars à la même période de l’année dernière.

A noter que le volume des importations avait atteint 3,14 milliards en 2015 et 5,7 milliards de dollars en 2014.

Conséquence, les concessionnaires d’automobiles algériens sont en pleine crise. Cela d’autant plus que les ventes sont inégalement réparties entre les concessionnaires.

Ainsi, Renault, le leader sur le marché algérien affiche des chiffres exceptionnels avec 29.132 unités écoulées en 6 mois. «Dans le contexte d’une nouvelle réglementation en Algérie destinée à limiter les importations, le Groupe affiche son leadership dans le pays, avec une part de marché record de 41,7%, en hausse de 10 points», commente le groupe dans sa présentation des résultats, cité par tsa-algerie.com. Renault compte renforcer son contrôle sur les ventes du marché algérien de l’automobile avec le lancement prochain de la production de Dacia Sandero.

Derrière cette baisse des ventes il y a l’entrée en vigueur des quotas d’importation auxquels sont soumis les concessionnaires. Au titre de 2016, les 40 concessionnaires d’automobiles ne pourront importer que 83.000 voitures, pour un montant d’environ 1 milliard de dollars, contre 265.500 véhicules importés en 2015 et 418.000 unités en 2014.

Il faut noter qu’avec cette politique des quotas d’importations, l’Etat algérien essaye de pousser les concessionnaires à investir davantage dans la production industrielle de véhicules en Algérie. Renault est déjà présent sur le marché algérien avec une unité d’une capacité de 25.000 véhicules. Volkswagen, Hyundai et d’autres constructeurs comptent suivre le constructeur français dans ce second marché d’automobile africain derrière l’Afrique du Sud.