Algérie: le FMI juge que la situation est «particulièrement délicate»

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Le 19/10/2016 à 18h21

Le dernier rapport que vient de publier le Fonds monétaire international (FMI) ce mercredi montre l’inquiétude quant aux perspectives de croissance de l’économie algérienne. Outre les perspectives du cours de pétrole bas, l’institution mise sur une croissance hors hydrocarbures faible.

Kiosque le360 Afrique. Décidemment, les rapports peu reluisants se suivent et se ressemblent en ce qui concerne les perspectives de croissance de l’économie algérienne. Le dernier en date a été publié ce mercredi par le Fonds monétaire international (FMI). Il concerne les pays exportateurs de pétrole au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (Mena).

D’après ce nouveau rapport, cité par tsa-algerie.com, ces pays, dont l’Algérie, «restent confrontés à une conjoncture particulièrement délicate».

En effet, les perspectives de croissance ne sont pas globalement favorables. Et pour cause, «les pays pétroliers comme l’Algérie sont largement dépendants des cours du pétrole brut. Or, ces derniers ne devraient pas évoluer positivement. En effet, le FMI table sur la «persistance du faible cours du pétrole», relève le site d’information. Selon les projections du FMI, le prix moyen du baril devrait se situer à 51 dollars en 2017, contre 43 dollars pour l’année en cours. Et à moyen terme, la hausse sera modérée avec un prix du baril moyen à 56 dollars en 2020.

Conséquence, la croissance des pays producteurs de pétrole de la région s’est établie à 3,4% en 2015 et devrait se situer autour de 2% en 2016 avant de remonter légèrement à 2,4% en 2017. 

Pour sa part, «la croissance hors-hydrocarbures en Algérie devrait sensiblement ralentir dans les prochaines années, selon le FMI», cite tsa-algerie.com. D’après le FMI, le PIB réel non pétrolier ne devrait pas dépasser les 3%.

Face à la baisse des recettes pétrolières, les pays de la région ont été obligés de mettre en place des mesures à même de contribuer à maîtriser leurs budgets et à être moins dépendants des hydrocarbures. Toutefois, les déficits restent encore importants. Pour l’Algérie, le gap se situe autour de 15% en 2016, financé par la «liquidation d’actifs» et la «dette intérieure». Dans ces conditions, le FMI, face à la décrue de la rente pétrolière, attire l’attention sur le «risque de détérioration de la qualité des actifs bancaires».

Le FMI recommande, à ce titre, des réformes à même d’accélérer la diversification de l’économie, de favoriser le développement du secteur privé, etc.

Par Karim Zeidane
Le 19/10/2016 à 18h21