En détention depuis le mois février, Rahmani, un journaliste de 49 ans, de son vrai nom Mohamed Mokaddem, a également écopé d'une amende de 50.000 dinars (330 euros) dans cette affaire qui l’opposait au directeur de la revue arabophone Echourouk El-Arabi, Yassine Fodil.
Le magnat des médias, Anis Rahmani, autrefois proche du clan du président déchu Abdelaziz Bouteflika, est déjà incarcéré dans une prison algéroise dans le cadre d’une autre affaire judiciaire.
Faisant l’objet d’une enquête pour "corruption", le PDG d'Ennahar est poursuivi dans plusieurs dossiers notamment pour "acquisition d'avantages indus" et de "détention de comptes bancaires à l'étranger", mais aussi pour "outrage à corps constitué" et "atteinte à la vie privée". Il a été visé par d'autres plaintes pour diffamation, selon les médias algériens.
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Le groupe Ennahar possède la chaîne d’information en continu Ennahar TV, lancée en 2012, qui se targue d'être "la première chaîne d’info en Algérie"
Après la chute d'Abdelaziz Bouteflika, chassé du pouvoir en avril 2019 par un soulèvement populaire, la justice algérienne a lancé une série d'enquêtes pour corruption.
Les condamnations en série à de sévères peines de prison ont dévoilé l'ampleur de la corruption dans le sérail de l'ancien chef d'Etat, touchant anciens ministres, hauts fonctionnaires et hommes d'affaires.