Les avocats algériens manifestent en masse ce mercredi 17 avril dans différentes wilayas du pays. Des manifestations sont ainsi signalées à Biskra, Bouira, Annaba, Bejaia, Tizi Ouzou, Sidi Bel Abbes, etc.
Les avocats réclament le départ du système symbolisé par Bensalah, président par intérim, et réclament une justice libre au moment où l’actuel homme fort du pays, le général Ahmed Gaïd Salah, chef d’état-major et vice-ministre de la Défense, demande à la justice d’accélérer la cadence sur les dossiers des oligarques proches du clan Bouteflika.
Ces manifestations interviennent au lendemain du début des révisons des listes électorales en vue des prochaines élections présidentielles, prévues le 4 juillet prochain.
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Une élection pour laquelle les magistrats algériens ont clairement annoncé qu’ils refusaient d'en effectuer toute supervision.
Rappelons qu’outre les magistrats, certains maires et des partis politiques appellent au boycott du scrutin du 4 juillet prochain.
Ces manifestations interviennent au lendemain de la démission du président de la Cour Constitutionnelle, Tayeb Belaïz. Une démission qui répond à la demande du peuple algérien qui souhaite le départ des «3B» qui gèrent la transition en Algérie –Bensalah, président par intérim, Bédoui, Premier ministre, et Belaïz, président du Conseil constitutionnel.
Reste à savoir si la poursuite des manifestations poussera Gaïd Salah, seul aux commandes de l’Algérie, à opter pour une solution politique comme il l’a laissé entendre dans sa dernière lettre du mardi 16 avril, en assurant que «toutes les perspectives de règlement de cette crise restent ouvertes».