Algérie. Manifestations: la répression policière fait une première victime

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Le 20/04/2019 à 11h23, mis à jour le 21/04/2019 à 13h08

Un jeune manifestant, blessé lors de la manifestation du vendredi 12 avril, est décédé, le vendredi 19 avril, après une semaine dans le coma. Il avait reçu un coup de matraque sur la tête.

Ramzi Yettou, un jeune de 19 ans, blessé lors de la manifestation du vendredi 12 avril, est décédé hier vendredi 19 avril, selon les médias algériens, citant sa famille.

Le jeune avait reçu un «coup mortel de matraque sur la tête» lors des incidents qui ont émaillé la manifestation du vendredi 12 avril au niveau de la Place de Tafourah. Le jeune homme a passé une semaine dans le coma à l’hôpital Mustapha Pacha d'Alger.

La révolution pacifique algérienne contre le système, qui dirige le pays depuis l’indépendance, enregistre sa seconde victime, après celle de Hassan Benkhada, mort le vendredi 1er mars à la Place Addis-Abeba. Toutefois, celui-ci est décédé à cause d'un arrêt cardiaque lors d'une manifestation contre le 5e mandat de Bouteflika et non à cause de la répresson policière.

Suite au décès du jeune Ramzi Yettou, la police a annoncé une enquête pour faire la lumière sur les circonstances exactes de ce drame.

Il faut souligner qu’après les heurts qui ont émaillé la manifestation du vendredi 12 avril, les autorités et les manifestants ont pris des mesures pour éviter tout affrontement.

L'homme fort du moment, le général Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense et cehf d'état-major de l'armée algérienne, avait même pointé la police. Du coup, les manifestations monstres du vendredi 19 avril se sont déroulées sans heurts.

Par Karim Zeidane
Le 20/04/2019 à 11h23, mis à jour le 21/04/2019 à 13h08