En Algérie, les mardis se suivent et se ressemblent pour les étudiants, qui ont bouclé leur 21e semaine de marche contre le pouvoir et ses symboles.
L’accès à la Grande Poste leur étant fermé, les manifestants ont emprunté l’avenue Pasteur pour descendre sur le Boulevard Amirouche, avant de se diriger vers la Place Maurice Audin.
Durant tout ce trajet, les étudiants n’ont cessé de scander des slogans en faveur d’un «Etat civil», par opposition à celui incarné par Gaïd Salah. «Non à la répression», pour dénoncer les atteintes aux libertés, «justice indépendante», pour décrier les arrestations et les jugements qui ressemblent plus à des règlements de comptes, etc. «Nous n’avons pas besoin de la faucille, nous avons besoin de la balance», ont-ils scandé, soulignant ainsi leur vœu pour une justice indépendante et non instrumentalisée et à la solde des militaires.
La marche des étudiants de ce mardi est encadrée par une forte présence policière. Elle s’est déroulée dans une atmosphère sereine et sans heurts entre manifestants et forces de l’ordre.