Le discours d’Abdelkader Bensalah lors du récent sommet Russie-Afrique n'a pas fini de faire parler de lui, que les manifestants dans les rues d'Alger lui ont trouvé la réponse adéquate, avec un slogan qui ne le fera pas sourire. "Bensalah, al 3atrous, achka bina lil rouss", "Bensalah, le bouc nous a dénoncés chez les Russes", ont-ils scandé ce vendredi dans les rues de la capitale, entre autres messages de dénonciation du régime.
Il convient de rappeler qu'hier à Sotchi, le président algérien s'est fendu d'une déclaration qui a fait l'objet de plusieurs commentaires dans les médias et les réseaux sociaux.
"Si j’ai demandé à vous rencontrer, c’est pour vous rassurer sur la situation en Algérie, qui est maîtrisée, et que nous sommes capables de dépasser cette conjoncture", a-t-il dit à son homologue russe, dans un discours prononcé en présence des représentants des deux pays.
Ce vendredi 25 octobre, les Algériens sont sortis manifester pour la 36e semaine de suite, poursuivant leur mouvement de protestation dans un contexte bien particulier.
En effet, alors que les fronts de contestation se multiplient et le procès des détenus d'opinion se poursuit, le pouvoir continue, lui, de s'accrocher à l'organisation de la présidentielle du 12 décembre, en ignorant les exigences de la rue.
Hier, jeudi 24 octobre, ce sont les avocats qui sont sortis en très grand nombre pour dénoncer "la justice du téléphone", c'est-à-dire l'intervention à outrance du pouvoir exécutif dans le fonctionnement de la justice.
De même, au tribunal d'Alger, les détenus du hirak ont tenu tête aux juges, refusant de répondre à leurs interpellations.
C'est sans doute ce qui a contribué à donner plus de vigueur à un mouvement qui ne s'essouffle toujours pas.