Désormais, les trois pouvoirs se retrouvent entre les mains du président Macky Sall, qui peut même légiférer sans passer par le Parlement. C'est en effet la conséquence de la loi d'habilitation votée par les députés de l'Assemblée nationale, malgré l'opposition farouche de tous ceux qui ne font pas partie de la mouvance présidentielle.
Selon les partisans du chef de l'Etat, avec l'adoption de ce texte, les capacités d'adaptabilité et d'anticipation du pays seront renforcées, pour permettre d'initier des stratégies de riposte efficaces contre cette maladie, afin de mieux protéger les populations.
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Seulement, le texte proposé par le gouvernement à l’Assemblée nationale et examiné ce lundi par les députés va permettre aux ministres, gouverneurs et préfets de "prendre un certain nombre de mesures exceptionnelles dans les secteurs d’activité relevant de leurs domaines".
Un projet de loi fortement critiqué par beaucoup d’acteurs de la société civile et citoyens qui craignent une menace de restriction des libertés.
"Ño Lank", un mouvement de la société civile, estime que cette loi proposée par le gouvernement aux députés "va officiellement faire du président Macky Sall un dieu sur terre".