Dalila Touat, connue en tant que porte-parole des chômeurs de Mostaganem, "a été condamnée à 18 mois de prison ferme assorti d'une amende", a précisé le Comité national pour la libération des détenus (CNLD) sur sa page Facebook.
Lors du procès qui s'était tenu le 11 janvier, le parquet avait requis deux ans de prison ferme assorti d'une amende de 300.000 dinars (1.800 euros).
Mme Touat est accusée, selon la même source, d'"outrage à corps constitué, diffamations et publications portant atteinte à l'ordre public".
Elle avait été placée sous mandat de dépôt le 3 janvier.
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Dans une seconde affaire, Mme Touat a été condamnée le 30 novembre par ce même tribunal à deux ans de prison ferme, mais le mandat de dépôt n'avait pas été prononcé.
Elle était accusée d'avoir incité à ne pas voter lors du référendum sur la réforme constitutionnelle, qui s'est tenu le 1er novembre, et d'"outrage a fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions", selon le CNLD.
Près de 80 personnes sont actuellement emprisonnées en Algérie en lien avec les protestations du Hirak et/ou les libertés individuelles. Des poursuites fondées dans au moins 90% des cas sur des publications sur les réseaux sociaux critiques envers les autorités, d'après le CNLD.