Comme chaque vendredi depuis le déclenchement du mouvement de contestation populaire, le Hirak, à l’exception de la période d’interruption à cause de la pandémie du Covid-19, les Algériens sont sortis en masse pour manifester leur colère contre le système qui se perpétue en Algérie depuis l’indépendance.
Ainsi à Alger, Tizi-Ouzou, Bouira, Béjaïa, Oran, Annaba,… ce sont des centaines de milliers d’Algériens qui ont battu le pavé, juste après la prière du vendredi, pour entamer leur traditionnelle marche hebdomadaire pacifique, le 108e vendredi de contestation.
Comme à l’accoutumée, les manifestants se sont rassemblées au niveau des places névralgiques des grandes villes algériennes pour scander les slogans hostiles et emblématiques du Hirak: «Etat civil et non militaire», «Tebboune Mezouar, jabouh Al 3asker», «Etat civil», «El 3issaba», etc. Les manifestants réclament le départ du régime en place qui a échoué dans sa politique.
Ce 108e vendredi a également été l'occasion pour eux de rejeter les élections législatives et locales annoncées par les autorités, qu'ils considèrent comme une mascarade. Les manifestants ont ainsi scandé «Makach intikhaabat maa L3issabat» (Pas d’élection avec la bande), allusion à l’annonce, la veille de la date des élections législatives anticipées suite à la dissolution du parlement en février dernier par le président Abdelmadjid Tebboune dans le cadre des mesures d’apaisement. Une décision qui n'a pas rien changé à l’objectif des manifestants, restés des plus fermes, leur revendication principale restant un changement de régime avec un «Etat civil et non militaire».