La décision du procureur de la République était attendue depuis que les autorités ont annoncé que ce mouvement, considéré depuis mai dernier comme organisation terroriste, est derrière le meurtre abject de Djamel Bensmaïl, lynché à mort par une foule le 11 août 2021 à Larbaâ Nath Irathen.
Il faut souligner qu’avant même l’ouverture d’une enquête et l’arrestation des auteurs présumés du crime, les autorités algériennes avaient leur coupable en tête: le MAK. Le mouvement était également accusé d’être derrière les derniers incendies qui ont touché la région kabyle et qui ont fait plus de 90 victimes.
Lire aussi : Audio. Algérie: le gouvernement provisoire kabyle porte plainte contre Tebboune et Chengriha devant la CPI
Les autorités algériennes ont donc renchéri en accusant également le MAK du meurtre du jeune artiste et activiste du Hirak Djamel Bensmaïl. Selon le procureur, 88 personnes suspectées d’avoir participé à ce crime ont été interpellées, expliquant que parmi elles figuraient 24 membres du MAK.
Ainsi, avec ce mandat d’arrêt, les autorités algériennes semblent avoir trouvé un moyen pour faire taire les dirigeants de ce mouvement pacifique qui vivent actuellement à l’étranger, en soulignant qu’un appel a été lancé aux Etats concernés pour les livrer.
Rappelons que Ferhat Mehenni, président du MAK, vit actuellement en France où il a bénéficié de l’asile politique.