Vidéo. Algérie: le récit glaçant et choquant de l’assassinat d’un étudiant zimbabwéen

DR

Le 10/02/2019 à 18h12, mis à jour le 10/02/2019 à 22h00

VidéoL’émotion a été grande suite à l’assassinat d’un étudiant zimbabwéen à Sidi Amar, dans la banlieue d’Annaba. Lors d’une marche de protestation des étudiants africains, son compagnon est revenu sur les circonstances de cette agression et critique les services de l'hôpital qui a accueilli le défunt.

Prosper Nduszo, étudiant zimbabwéen, était en 6e et dernière année d’étude en Algérie, à Annaba, et s’apprêtait à rentrer dans son pays auréolé de son diplôme d’électronique.

L’assassinat de cet étudiant zimbabwéen, le mercredi 6 février dernier, à Sidi Amar, dans la banlieue d’Annaba, a ému la communauté estudiantine africaine d’Algérie, particulièrement celle d’Annaba. Les étudiants étrangers de l’Université de la ville ont organisé un rassemblement de protestation.

Au cours de ce rassemblement, l’étudiant présent lors de l’agression a apporté un témoignage glaçant sur l’agression à arme blanche qu'a subie l'étudiant zimbabwéen. 

Après l'agression, cet étudiant, qui était son compagnon, est parvenu à le transporter au milieu de la rue dans le but d’obtenir l’aide d'automobilistes qui passaient par là.

Toutefois, ceux-ci contournaient les deux hommes «sans s’arrêter, ni appeler d’ambulance, ni prévenir la police», souligne-t-il.

Ce sont deux étudiants maliens qui passaient dans cette rue qui ont finalement alerté la police.

Un témoignage très touchant

Posted by Cheick Kounandi Bamba on Thursday, February 7, 2019

Toutefois, cet ami de la victime dénonce le retard pris par les services de police et les secouristes pour arriver sur les lieux de l’agression.

Pire encore, le personnel de l'hôpital qui a accueilli l'agressé n’a presque rien fait pour le sauver.

Alors qu'il était blessé à la cuisse et à la poitrine, «tout ce qu’ils ont fait, a été de bander son pied et de le mettre dans une chambre», a témoigné le compagnon de l’étudiant assassiné, qui accuse les médecins ne pas avoir pris soin de l'étudiant zimbabwéen agressé, qui a fini par rendre l’âme après avoir perdu beaucoup de sang.

Par Karim Zeidane
Le 10/02/2019 à 18h12, mis à jour le 10/02/2019 à 22h00