Prosper Nduszo, étudiant zimbabwéen, était en 6e et dernière année d’étude en Algérie, à Annaba, et s’apprêtait à rentrer dans son pays auréolé de son diplôme d’électronique.
L’assassinat de cet étudiant zimbabwéen, le mercredi 6 février dernier, à Sidi Amar, dans la banlieue d’Annaba, a ému la communauté estudiantine africaine d’Algérie, particulièrement celle d’Annaba. Les étudiants étrangers de l’Université de la ville ont organisé un rassemblement de protestation.
Au cours de ce rassemblement, l’étudiant présent lors de l’agression a apporté un témoignage glaçant sur l’agression à arme blanche qu'a subie l'étudiant zimbabwéen.
Après l'agression, cet étudiant, qui était son compagnon, est parvenu à le transporter au milieu de la rue dans le but d’obtenir l’aide d'automobilistes qui passaient par là.
Toutefois, ceux-ci contournaient les deux hommes «sans s’arrêter, ni appeler d’ambulance, ni prévenir la police», souligne-t-il.
Ce sont deux étudiants maliens qui passaient dans cette rue qui ont finalement alerté la police.
Toutefois, cet ami de la victime dénonce le retard pris par les services de police et les secouristes pour arriver sur les lieux de l’agression.
Pire encore, le personnel de l'hôpital qui a accueilli l'agressé n’a presque rien fait pour le sauver.
Alors qu'il était blessé à la cuisse et à la poitrine, «tout ce qu’ils ont fait, a été de bander son pied et de le mettre dans une chambre», a témoigné le compagnon de l’étudiant assassiné, qui accuse les médecins ne pas avoir pris soin de l'étudiant zimbabwéen agressé, qui a fini par rendre l’âme après avoir perdu beaucoup de sang.