Vidéo. Botswana: Avec les Marok, ça déménage!

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Le 09/04/2018 à 14h15, mis à jour le 09/04/2018 à 14h22

VidéoDans la société très conformiste du Botswana chrétienne à 85%, le heavy metal a bien pris racine. Ses adeptes qui se donnent le nom de Marok sont composés d'une population très hétéroclite.

Alors que la scène musicale africaine est dominée par les genres locaux comme le Ndombolo congolais, le coupé décalé ivoirien, le highlife et le hiplife ghanéens, au Botswana les Marok font de la résistance avec le heavy metal. Gaborone, la capitale la moins corrompue du continent, est aussi la Mecque des adeptes de ce genre musical qui a donné naissance à tant d’autres. 

Par le plus heureux des hasards, les Marok sont des clients fidèles de la maroquinerie, bien que les deux termes n'aient aucun lien. Il semblerait que Marok veuille dire en Tswana, la langue du pays, "adepte du Rock". 

C'est dans les années 1970 que tout a commencé avec cette tendance esthétique, née autour de cette période et qui s'est développée dans la décennie suivante. Le heavy metal a rapidement trouvé un terreau fertile à Gaborone et ses environs. Au-delà de la capitale, dans les zones rurales de ce pays plus vaste que la France, ce style musical est associé à du satanisme.

La communauté du heavy metal semble assez hétéroclite. On y retrouve aussi bien des hommes que des femmes, des jeunes que des moins jeunes. 

Le site d'information I-d.vice.com s'est intéressé surtout aux femmes du heavy metal, postant au passage de très belles images. "Les femmes issues de cette démographie au Botswana sont supposées être polies, acceptant leur féminité et décentes. C'était très irréaliste de les voir s'exprimer en dehors de ces stéréotypes". 

Actuellement, le heavy metal fait des émules dans d'autres pays comme l'Angola, le Cameroun, le Nigeria, voire l'Egypte.

Par Mar Bassine Ndiaye
Le 09/04/2018 à 14h15, mis à jour le 09/04/2018 à 14h22