Patrimoine mondial de l’humanité: le Cameroun veut inscrire d’autres sites

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Le 11/08/2019 à 10h16, mis à jour le 11/08/2019 à 11h20

Le gouvernement a procédé à Maroua, dans la région de l’Extrême-Nord, au lancement de l’inventaire général du patrimoine culturel national. L'objectif est d’identifier et d’inventorier les biens susceptibles de figurer sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO.

Le Cameroun compte seulement deux sites inscrits au patrimoine mondial de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), alors que le pays est un gisement de la richesse patrimoniale. Il s’agit de la réserve de faune du Dja, à cheval entre les régions de l’Est et du Sud, et le Trinational de la Sangha, complexe forestier qui s’étend sur trois pays (Cameroun, Congo et République centrafricaine).

En 2017, la candidature du site de Bimbia, port de déportation des esclaves noirs vers l’Occident situé dans la région anglophone du Sud-Ouest, n’a pas été validée par le Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, instance dont le Cameroun est membre élu depuis le 6 juin 2018.

Mais le pays veut allonger la liste des sites camerounais inscrits au patrimoine de l’humanité. Le 6 août dernier, le ministre des Arts et de la Culture, Ismaël Bidoung Mpkatt, a procédé au lancement de l’inventaire général du patrimoine culturel national pour le compte de l’année 2019 dans les régions septentrionales de l’Extrême-Nord et du Nord.

Cette opération, débutée il y a un peu plus de 10 ans, «vise notamment à identifier et à inventorier le patrimoine national afin d’avoir une idée globale de la richesse patrimoniale du pays», indique le ministre.

L’objectif recherché est aussi de recenser les éléments patrimoniaux susceptibles de figurer sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO. A ce jour, près de 600 biens et éléments patrimoniaux ont déjà été répertoriés dans le pays, et plus d’une quarantaine font déjà l’objet d’un classement national.

L’on peut notamment citer le parc national de Waza (Extrême-Nord), les chutes de la Lobé (Sud), les gravures rupestres de Bidzar, site archéologique situé dans la région du Nord, ou encore la chefferie de Bafut, dans le Sud-Ouest.

Tous ces sites sont inscrits sur la liste indicative du Patrimoine mondial de l’UNESCO, cette liste étant un inventaire des biens que chaque Etat à l’intention de proposer pour inscription. «L’objectif pour nous aujourd’hui consiste à exhumer et à afficher fièrement la contribution du Cameroun au patrimoine commun de l’humanité, juste parce qu'il ne peut y avoir une véritable émergence que si elle est enracinée dans la culture», justifie le ministre des Arts et de la Culture.

En rappel, le patrimoine de l’humanité désigne un ensemble de biens qui présentent une valeur universelle justifiant leur inscription sur une liste établie par le Comité du patrimoine mondial de l’UNESCO. Le but étant de conserver, pour les générations futures, les biens culturels ou naturels d’importance pour l’humanité.

Par Patricia Ngo Ngouem (Yaounde, correspondance)
Le 11/08/2019 à 10h16, mis à jour le 11/08/2019 à 11h20