Les partisans de la tolérance ont encore perdu contre les xénophobes. Les concerts qu'ils voulaient organiser à Pretoria et au Cap ont été annulés par les organisateurs qui craignent des débordements. L'objectif était de promouvoir l'unité du continent, en réaction aux manifestations de haine qui ont eu lieu en Afrique du Sud fin août et début septembre derniers.
Ces concerts devaient regrouper des artistes de renom, ce qui allait leur donner une résonnance à l'échelle de tout le continent, voire au-delà.
Il y avait à l'affiche le rappeur américain Jidenna Theodore Mobisson, alias Jidena, mais également la star de l'afrobeat de renommée mondiale, le Nigérian Burna Boy, ou encore le Sud-africain Kwesta, de son vrai nom Senzo Mfundo Vilakaz.
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Une partie des recettes devait être versée aux victimes des actes de xénophobie qui avaient indigné l'ensemble des pays africains.
Le chanteur Burna Boy avait effectivement annoncé avoir renoncé à son cachet. Il avait fortement critiqué les actes de haine contre ses compatriotes nigérians et qui avaient fait jusqu'à 17 morts.
En réalité, c'est par vengeance contre lui que les radicaux sud-africains ont appelé, notamment dans les réseaux sociaux, au boycott de ce concert.
Envers ces radicaux de la Nation Arc-en-ciel, le chanteur Nigérian Burna Boy n'a pas, non plus, fait dans la dentelle après l'annulation de ce rendez-vous qui devait également servir de tribune. «Etre Sud-Africains ne vous rend pas plus importants que les autres (Africains)!», a-t-il écrit sur son compte twitter.
Evidemment, après sa réaction, les appels à la perturbation des concerts se sont multipliés, les menaces également. Par prudence, les organisateurs ont annulé les deux évènements.
la polémique n'est pas sur le point de s'éteindre. Les rares personnes, comme Julius Malema, leader des Combattants pour la liberté économique (EFF), qui ont osé défendre Burna Boy ont été la cible des critiques.