Lire aussi : Aller à Port-Louis >
Forbes, le magazine connu pour ses classements en tout genre, vient de publier le classement des villes africaines les plus attractives. S’appuyant, à la fois sur les données de la Banque mondiale, du FMI, de la Banque africaine de développement ou encore de la Fondation Mo Ibrahim pour la bonne gouvernance, Forbes a retenu plusieurs critères pour juger de l’attractivité des villes, voir des pays.
Une seule ville par pays
En effet, le magazine n’a choisi qu’une seule ville par pays, sauf pour l’Afrique du Sud. Il y a pourtant beaucoup d’autres pays où, l’économie est désormais tirée par deux, voire trois centres. Le cas du Maroc est très parlant. Si l’on interroge les analystes sur les villes marocaines les plus attrayantes, ils parleront plutôt de Tanger que de Casablanca. En effet, c’est dans la ville du Détroit où se réalisent les investissements les plus spectaculaires, notamment dans le secteur de l'industrie automobile. Son port de transbordement l’a doté d’atouts indéniables pour tirer la croissance marocaine. Par conséquent, à travers l’attractivité d’une ville, il convient de comprendre celle de tout un pays.
Le rayonnement économique et financier
L’autre précision à apporter par "attractivité", Forbes entend surtout le rayonnement économique et financier, mais également le cadre de vie qui comprend, à la fois, l’éducation, la santé, les loisirs, mais aussi l’arrière-pays et la connexion par rapport aux reste du monde.
Dans ce classement donc, on retrouve les villes connues de tous et qui ne surprennent personne, notamment Johannesburg, Le Cap, Le Caire, Tunis ou Casablanca.
Mais désormais, s’intéresser à l’Afrique signifie qu’il faut également s’orienter vers d’autres villes. Kigali au Rwanda et Dakar au Sénégal, mais aussi Accra au Ghana, revendiquent leur dimension mondiale en attirant de plus en plus d’investisseurs et en réussissant la diversification de leur économie. Elles ne sont pas les seules. Abidjan ou Douala, Nairobi ou Lagos, sont aussi des destinations prometteuses pour les investissements.
Le défi du financement
Néanmoins, les villes africaines doivent faire face à un problème majeur, celui du financement de leur développement. En effet, note Forbes, leur budget représente généralement moins de 5% des dépenses publiques. Une ville comme Accra ne perçoit même pas 12,5 dollars par habitant, au moment où l’édile de Dakar encaisse 22 dollars à peine. Le pouvoir financier revient essentiellement au pouvoir central qui, dans la foulée, détient indirectement le contrôle de la gestion des cités africaines.
En matière de financement, le Maroc fait exception, puisque, les recettes de TVA sont réparties de manière équitable entre les différentes collectivités territoriales. De plus, l’existence du Fonds d’équipement communal -FEC-, capable de lever des fonds et de les redistribuer sous forme de prêts, est une aubaine pour bien des villes marocaines. Un exemple à suivre.
Top 10 des villes les plus attractives en Afrique
Source: Forbes Afrique