Afreximbank: mission impossible

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Le 20/01/2017 à 20h32, mis à jour le 21/01/2017 à 13h13

Afreximbank, l’institution chargée de doper les échanges commerciaux en Afrique, a décidé de placer la barre tellement haut que beaucoup la pensent inatteignable. Quelque 90 milliards de dollars devraient être investis dans le commerce extérieur des pays du continent.

Kiosque le360afrique. Ce ne sont pas moins de 90 milliards de dollars qu’Afreximbankk a décidé d’injecter dans les économies du continent pour doper sensiblement les échanges entre ses pays, mais également les exportations des entreprises africaines. Or la durée choisie, de 2017 à 2021, soit quatre ans seulement, fait dire à certains que l’objectif est bien trop ambitieux. En effet, le montant de l'investissement consenti est deux fois supérieur à celui octroyé par cette banque depuis sa création en 1993, soit en 24 ans, rapporte Jeune Afrique.

Aux critiques et aux afro-pessimistes, Afreximbank répond surtout par des mesures fortes en accompagnant des projets majeurs. Il s’agit notamment, "au Congo-Brazzaville ou en Égypte, de nouveaux prêts en soutien aux secteurs pétroliers de ces deux pays, encore malmenés par la conjoncture", signale l’hebdomadaire.

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Citant ces deux pays, l’institution dont le siège est au Caire, s’enorgueillissait déjà des 15 milliards de dollars de transactions que généraient ses interventions. Mais si les 90 milliards de dollars sont décaissés, on risque d’être bien au-delà d’un tel volume.

Dans une communication du 19 janvier, Afreximbank note que «l’appui financier au commerce intra-africain s’élèvera, à lui seul, à 25 milliards de dollars US».

Mais, cela n’écarte toujours pas le doute du journal. Ces chiffres "semblent pour le moins difficiles à tenir". Et d’ajouter : "... quand bien même la banque a doublé son portefeuille de prêts aux secteurs agricole, de l’énergie, des services, des métaux ou des transports, qui sont passés de 3,48 milliards de dollars en 2013 à 8,29 milliards en 2016".

Quoi qu’il en soit, la banque africaine compte surtout sur les marchés internationaux pour tenir son partir. Ainsi, ce sont 3 milliards de dollars qu’il est allé chercher à Londres en mai dernier, auxquels s’ajoutent 750 autres millions levés précédemment.

Par Mar Bassine Ndiaye
Le 20/01/2017 à 20h32, mis à jour le 21/01/2017 à 13h13