Cameroun: Bolloré signe le contrat de concession du terminal à conteneurs du Port de Kribi

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Le 26/07/2017 à 17h11, mis à jour le 26/07/2017 à 18h55

Deux ans après l’achèvement des travaux de la première phase du complexe industrialo-portuaire de Kribi, Bolloré signe enfin le contrat de concession du terminal à conteneurs. Cette opération devrait permettre la mise en service tant attendue de cette infrastructure stratégique.

Trois mois. C’est le temps donné au groupement d’opérateurs constitué par les entreprises françaises Bolloré et CMA CGM, d'un côté, et le chinois CHEC, de l'autre, pour mettre en service et démarrer les activités commerciales au port en eaux profondes de Kribi, dans le sud du Cameroun.

Un délai donné par le ministre camerounais des Transports, Edgar Alain Mebe Ngo’o, lors de la signature du contrat de concession du terminal à conteneurs du port, ce mardi 25 juillet, dans la ville balnéaire, entre le consortium d’entreprises et l’Etat camerounais. Par cette convention, le financement et l’exploitation du terminal à conteneurs de Kribi (KTC) est confié à ces entreprises, qui le gèreront pendant 25 ans dans le cadre d’un Partenariat public-privé (PPP) avec l’Etat du Cameroun.

L’évènement était attendu depuis 2015, année de la fin des travaux de la première phase du complexe industrialo-portuaire. C’est durant la même année que le consortium Bolloré-CMA CGM-CHEC avait été désigné adjudicataire du contrat de concession de ce terminal à conteneurs. La société Kribi container terminal (KTC), créée par le groupement d’entreprises assurera la gestion des lieux. Il faut noter que 20% des parts de KTC sont détenus par des investisseurs nationaux.

«Kribi conteneurs terminal pourra s’appuyer sur un actionnariat solide et complémentaire : CMA CGM qui transporte plus de 35% des conteneurs de la Côte Ouest-africaine et gère plus de 30 terminaux dans le monde, Bolloré Transport & Logistics présent en Afrique et au Cameroun depuis plus de 50 ans, le chinois CHEC, constructeur de renom et très actif dans le développement d’infrastructures au Cameroun, et des opérateurs privés camerounais de référence qui souhaitent accompagner le projet», indique un communiqué du consortium.

Doté d’un quai de 350 mètres et d’une profondeur de 16 mètres, le terminal de Kribi peut accueillir des navires d’une capacité de 8.000 EVP. En phase 2, Kribi conteneurs terminal pourra accueillir des navires de 11.000 EVP. Le terminal devrait créer 300 emplois directs au profit des populations locales.

«Je souhaite que les choses soient effectives et que nous ne soyons pas là à attendre encore des années avant de voir le port de Kribi lancer ses activités. Nous sommes impatients de voir ce port vivre pleinement», affirme Richard Mfeungwang, président du Syndicat national des auxiliaires de transports et de transit.

Tous les acteurs de la place portuaire camerounaise espèrent que le port de Kribi pourra enfin jouer le rôle de hub sous-régional qui est attendu de lui, afin d’accélérer la croissance et contribuer à la fluidité de la chaîne logistique dans la sous-région. Outre le terminal à conteneurs, la concession des activités de remorquage et de lamanage a été attribuée à la société néerlandaise Smit Lamnaco. Les négociations se poursuivent au sujet de la concession du terminal polyvalent.

Par Elisabeth Kouagne (Abidjan, correspondance)
Le 26/07/2017 à 17h11, mis à jour le 26/07/2017 à 18h55