Le programme solaire marocain fait des émules. L’Égypte, qui compte faire des énergies renouvelables un axe majeur de sa politique énergétique pour faire face aux pénuries d’électricité, compte même ravir au Maroc le statut de première puissance en matière de production d’énergie solaire au niveau du continent africain. Pour y arriver, le pays multiplie les initiatives pour développer un méga-complexe solaire à Benban en Haute-Égypte.
Dans ce cadre, l’Égypte a signé avec la Société financière internationale (SFI), filiale du groupe de la Banque mondiale, un accord de financement de 653 millions de dollars devant contribuer à la réalisation de 13 centrales solaires d’une capacité totale de 590 MW et d’un coût global de 823 millions de dollars.
Lire aussi : Afrique: une inquiétante ruée vers l’énergie nucléaire
Ces 13 centrales solaires seront reliées à 19 autres pour constituer le méga-complexe solaire de 32 centrales solaires à Benban.
À ce titre, il faut rappeler que l’Égypte s’était déjà assuré du financement de la première partie de ce complexe comprenant 6 centrales de 50 MW chacune, soit un total de 300 MW. La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) a débloqué la majeure partie du coût de ce financement avec une enveloppe de 355 millions de dollars.
Ainsi, l’Égypte compte-t-elle faire du complexe de Benban en Haute-Égypte la plus grande installation solaire du continent avec une capacité totale prévue de 1,8 GW.
À noter que l’Agence multilatérale de garantie des investissements du groupe Banque mondiale va fournir aussi 210 millions de dollars d’assurance contre les risques politiques à 12 projets du complexe de Benban.
Lire aussi : Tunisie: un ambitieux plan solaire de 6,3 milliards d’euros
Enfin, avec le solaire, l’Égypte compte diminuer sa dépendance vis-à-vis des énergies fossiles qui représentent encore plus de 90% de la production d’électricité du pays, contre 8% pour l’hydroélectrique et moins de 1% pour le solaire.
L’objectif du gouvernement est d’aller vers un mix énergétique afin de combler une demande d’électricité qui dépasse actuellement 20% de la capacité de production du pays. Et dans ce cadre, les énergies renouvelables doivent représenter 20% de la production électrique du pays à l’horizon 2020 avant d’atteindre 42% de la capacité de production électrique du pays à l’horizon 2035.