Cameroun. Port de Kribi: le logisticien français Necotrans déclaré défaillant

Le port de Kribi en pleine activité.

Le port de Kribi en pleine activité. . DR

Le 19/01/2018 à 12h37, mis à jour le 19/01/2018 à 12h47

Le Premier ministre camerounais a officialisé le retrait du gestionnaire du terminal polyvalent du nouvel Port autonome de Kribi.

C’est sans surprise que l’opinion a accueilli le communiqué du Premier ministre, Philémon Yang, chef du gouvernement camerounais, annonçant le retrait du logisticien Necotrans du Port autonome de Kribi.

En effet, la gestion du terminal polyvalent dudit port avait été attribuée en août 2015 au groupement Necotrans-Kpmo, pendant que le consortium Bolloré-CMA CGM-CHEC remportait l’offre pour le terminal à conteneurs.

Et alors que l’on attendait la signature des différents contrats, le tribunal de commerce de Paris a rendu son jugement en août dernier, dans le cadre du redressement judiciaire du groupe Necotrans. Depuis lors, l’Etat du Cameroun cherche de nouveaux partenaires pour la gestion du terminal polyvalent du port. A cette date, Bolloré a déjà signé son contrat et a pris possession du terminal à conteneurs, où le premier navire est attendu le 1er mars prochain.

La communication du chef du gouvernement camerounais n’est donc qu’une formalité administrative. Le Premier ministre a ainsi déclaré le Français Necotrans officiellement "défaillant" pour la gestion du terminal polyvalent du port de Kribi. Philémon Yang explique cette défaillance par le «défaut de signature du contrat de partenariat et ses annexes», conformément au règlement de l’appel d’offres qui lui avait permis de postuler et gagner ce marché.

En conséquence, le contrat de partenariat pour l’exploitation et la maintenance du terminal polyvalent du port autonome de Kribi est définitivement retiré et les termes du communiqué d’attribution rapportés.

Le journal français LesEchos révèle qu'au tribunal de commerce de Paris, l'offre de rachat des actifs de Necotrans par le consortium Bolloré-APCH-Premium-Privinvest a permis le maintien de 86 des 119 emplois directs dans les sociétés françaises, et de 1.100 emplois dans les filiales africaines, pour une valorisation globale d'environ 17,2 millions d'euros (environ 11,27 milliards francs CFA).

Par Elisabeth Kouagne (Abidjan, correspondance)
Le 19/01/2018 à 12h37, mis à jour le 19/01/2018 à 12h47