Afrique du Sud: le prix des terres agricoles s'effondre

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Le 11/09/2018 à 15h49, mis à jour le 11/09/2018 à 15h55

Les investisseurs craignent que la mise en oeuvre de la nouvelle réforme agraire ne débouchent sur des dérives, depuis l'adoption de la nouvelle loi introduite par Cyril Ramaphosa, le chef de l'Etat.

En l'espace de 8 mois, le prix moyen des terres agricoles a littéralement fondu. Entre décembre 2017, date de l'adoption de la nouvelle loi de Cyril Ramaphosa et fin août 2018, leur valeur a baissé de 32% en moyenne.

Ainsi, l’hectare qui s’échangeait jusqu’à 13.700 rands, soit 918 dollars, ne vaut plus aujourd'hui que 9313 rands, soit près de 613 dollars, selon Johann Bornman, économiste et président du cabinet Agri Development Solutions. Bornmann, que cite le média américain Bloomberg, s’appuie sur les données des transactions foncières des services de conservation et du cadastre sud-africain.

Rappelons que Cyril Ramophosa a introduit une réforme constitutionnelle ayant pour but de gommer les inégalités créées par le régime de l'apartheid, en transférant des propriétés terriennes détenues par la minorité blanche à des fermiers noirs.

Alors même que le régime de l'apartheid a pris fin en 1991, en Afrique du Sud, les trois quarts des terres arables sont toujours, aujourd'hui, entre les mains des Boers. 

Par Mar Bassine Ndiaye
Le 11/09/2018 à 15h49, mis à jour le 11/09/2018 à 15h55