Les passagers de ce vol Johannesburg-Le Cap ont été accueillis au départ par des chants et des danses du personnel de la compagnie. Ce vol donne le coup d'envoi à la reprise des vols intérieurs tandis que les liaisons régionales vers Accra, Kinshasa, Lusaka, Harare et Maputo devraient débuter la semaine prochaine.
Selon le directeur financier de SAA, Fikile Mhlonto, la flotte de la compagnie ne représente plus que six appareils, contre 46 précédemment.
Auparavant deuxième compagnie aérienne d'Afrique, après Ethiopian Airlines, SAA avait été placée en décembre 2019 en plan de sauvegarde pour éviter la faillite. Le plan de restructuration de 10,5 milliards de rands (près de 600 millions d'euros au cours actuel), s'est accompagné d'un vaste plan de licenciements.
SAA, qui n'avait enregistré aucun bénéfice depuis 2011, ne survivait depuis des années que sous perfusion d'argent public. Sa situation s'est encore aggravée pendant la pandémie de Covid-19. En juin, le gouvernement a donné son accord pour vendre 51% de SAA à un groupe d'investisseurs, le consortium privé Takatso, ouvrant la voie à une injection potentielle de 200 millions de dollars (171 millions d'euros) dans la compagnie.
La filiale low-cost de SAA, Mango, reste pour sa part toujours clouée au sol. Les grandes difficultés financières de la compagnie, comme celles de beaucoup d'autres entreprises publiques sud-africaines, sont largement attribuées à la mauvaise gestion et la corruption sous l'ère de l'ex-président Jacob Zuma (2009-2018).