Cet accord, signé jeudi à la présidence et dont les termes n'ont pas été précisés, "met fin au contentieux judiciaire" qui opposait la République démocratique du Congo à Dan Gertler, ajoute la même source.
Le sulfureux homme d'affaires est sous sanctions américaines depuis 2017 pour des soupçons de "contrats miniers et pétroliers opaques et entachés de corruption" en RDC, Washington l'accusant d'avoir fait perdre au pays "1,36 milliard de dollars de recettes" fiscales dans les années 2010.
Proche de l'ancien président Joseph Kabila (au pouvoir de 2001 à 2019), Dan Gertler a fait office d'intermédiaire sur les plus gros contrats du pays pendant près de 20 ans.
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Le service de communication de la présidence congolaise a diffusé des images de la signature, en présence de Dan Gertler qui, selon cette source, "s'est réjoui de l'issue heureuse de ce conflit".
La RDC était quant à elle représentée par sa ministre de la Justice Rose Mutombo qui, qualifiant cet accord de "grand événement" pour le pays, s'est elle aussi "réjouie de l'épilogue de ce conflit (...), matérialisation de l'instruction" du président Félix Tshisekedi "entérinée en conseil des ministres du 18 février dernier".
Selon le compte rendu de ce conseil, un "protocole d'accord avec le groupe Fleurette" (de Dan Gertler) avait alors été évoqué, devant permettre à la RDC de "récupérer les blocs pétroliers et les actifs miniers détenus par ledit Groupe, évalués à plus de 2 milliards de dollars".
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"Ayant repris ses actifs miniers et pétroliers, la RDC va les revaloriser et les intérêts vont profiter à sa population, comme le veut" Félix Tshisekedi, assure la communication présidentielle.
"Cet accord ne pourra en aucun cas être un parapluie qui protège Dan Gertler face aux accusations qui pèsent sur lui", a réagi samedi sur Twitter le collectif anticorruption "Le Congo n'est pas à vendre".
"Les enquêtes ouvertes doivent continuer pour réparer les pertes subies", a-t-il ajouté, en demandant également que les termes de l'accord soient rendus publics.