500 milliards de dollars investis dans les infrastructures: l'Egypte, un modèle à suivre pour les pays africains

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Le 17/06/2022 à 13h56, mis à jour le 17/06/2022 à 15h49

L’Egypte a consacré d’importants investissements aux infrastructures au cours des sept dernières années. Selon le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, les pays africains devraient suivre l'exemple de son pays pour changer la face du continent.

C’est le jeudi 16 juin, en marge des 29e assemblées annuelles de la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), l’institution financière multilatérale panafricaine intervenant dans le financement et la promotion du commerce interne et externe du continent, qui se déroulent actuellement en Egypte, que le président Abdel Fattah Al-Sissi a fait des révélations sur le volume des investissements que son pays a consacré à son développement économique au cours des sept dernières années.

Et le montant est colossal. Selon le raïs, l’Egypte a consacré environ 500 milliards de dollars au cours pendant cette période pour atteindre ses objectifs de développement.

Sans toutefois donner des détails sur l’affectation de ses investissements, on note que cette période inclut le lancement en 2015 du projet de la nouvelle capitale administrative Al Masa, située à 35 km à l'est du Caire, et de plusieurs autres projets d'infrastructures (autoroutes, ports, ponts, centrales éoliennes et solaires, chemins de fer...). 

Le président égyptien a surtout insisté dans son discours sur les investissements à faire au niveau des infrastructures qui doivent être développés pour changer le visage du continent africain. «Les infrastructures en Afrique doivent être prêtes pour le développement», a-t-il souligné, insistant sur le fait que l’Afrique ne pourra surmonter ses problèmes de développement qu’en réalisant des infrastructures qui contribuent à l’intégration continentale.

La faiblesse des infrastructures constitue l’un des talons d’Achille du continent, limitant très fortement la transformation et les échanges entre les pays. Selon les estimations de Global Infrastructure Outlook, les besoins financiers d’investissement en infrastructures au niveau du continent se chiffrent à hauteur de 174 milliards de dollars par an. Rien que pour le secteur des transports, l’Union africaine (UA), dans son rapport Africa Transport Sector Outlook – 2040, a estimé qu’à l’horizon 2040, le continent à besoin d'investissements de l’ordre de 68 milliards de dollars par an.

Et vu les capacités financières faibles des pays africains, le président égyptien a souligné la nécessité de la mise en place de mécanismes de financement afin que le rêve de l’Afrique 2063 puisse devenir réalité. Toutefois, pour y parvenir, «la stabilité de la sécurité est une condition essentielle pour réaliser des investissements économiques dans les pays africains».

Les 29e assemblées annuelles d’Afreximbank, organisées dans la nouvelle capitale administrative égyptienne, Al Masa, ont réuni plus de 3.000 personnalités dont des chefs de gouvernement, des ministres, des gouverneurs de banque centrale, des acteurs du secteur bancaire, des représentants d’institutions et d’organisations régionales et internationales, dont l’UA et le Fonds monétaire international (FMI).

Par Karim Zeidane
Le 17/06/2022 à 13h56, mis à jour le 17/06/2022 à 15h49