La jeune femme, qui travaille pour la chaîne de télévision privée zimbabwéenne Magamba TV, était accusée, selon le procureur, d'avoir posté un message sur Twitter où elle affirmait : "Nous sommes dirigés par un homme égoïste et malade".
Le tweet était accompagné d'une illustration représentant Robert Mugabe, 93 ans, sous perfusion.
"Nous sommes satisfaits que le tribunal ait honoré sa promesse" et renoncé aux poursuites, a déclaré jeudi à la presse Obey Shava, l'avocat de la journaliste Martha O'Donovan. "Il n'y avait pas de raison" de l'interpeller, a-t-il ajouté.
La journaliste avait été arrêtée début novembre à son domicile à Harare et son ordinateur confisqué. Elle avait été libérée après quelques jours de garde à vue et placée en liberté provisoire.
Son interpellation était intervenue à la suite de la création d'un ministère de la Cybersécurité par Robert Mugabe.
Ce ministère a été supprimé par le nouveau président Emmerson Mnangagwa, qui a succédé fin novembre à Robert Mugabe. Ce dernier a démissionné sous la pression de l'armée, de la rue et de son parti, après avoir dirigé d'une main de fer le Zimbabwe pendant trente-sept ans.