Gaston Sawadogo, journaliste au journal l’Evènement a été sacré ‘’Sebgo d’Or 2021’’, le samedi 13 novembre courant, soit le grand prix africain du journalisme d’investigation Norbert Zongo (PAJINZ). Un prix qu’il a d’emblée dédié à Bouli Adamou IDE, journaliste nigérienne décédée le 27 octobre 2021 à Ouagadougou, des suites d’une courte maladie.
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Il considère également cette récompense comme une invite à aller de l’avant et à collaborer davantage avec ses confrères pour un changement qualitatif de la vie des populations africaines.
Quant au travail qui lui valut ce sacre, il avoue qu’il lui a fallu plus que de la patience pour boucler cette enquête, en mars 2020, sur la détention provisoire abusive, dans un contexte africain où la pratique du journalisme d’investigation est de plus en plus risquée.
«J’ai collecté les données manuellement à travers les documents gardés au niveau des greffes et en les collectant, j’ai pu recenser plus de huit cents (800) prisonniers qui avaient passé au moins six mois en détention provisoire», indique le lauréat Gaston Sawadogo.
Germain Bitiou Nama, fondateur du bimensuel ''l'Évènement'' a présidé le Jury de l’édition. Il y a eu, d'après lui, de très bonnes œuvres parmi les 19 qui ont été retenues.
«Evidemment les recommandations que nous avons faites, elles tiennent. Il y a encore du travail à faire mais il y a des pépites parmi les lauréats», fait-il remarquer.
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«Toutes ces œuvres-là ont eu plus de treize de moyenne. Puisque le Prix africain du journalisme d’investigation Norbert Zongo (PAJINZ) est un prix d’excellence. Pour entrer dans une des catégories, il faut avoir eu au moins 13 de moyenne sur vingt», précise Abdoulaye Diallo.
Le PAJINZ a été suscité pour rendre hommage à l’illustre journaliste d’investigation Norbert Zongo, assassiné le 13 décembre 1998 sur la route de Sapouy, au Burkina Faso. 101 œuvres ont été réceptionnées cette année, avec l’entrée non moins remarquable de la presse en ligne comme une catégorie à part entière.