"Il ne fait absolument aucun doute que nous devons aller de l'avant avec le déploiement de la force régionale de protection", a déclaré Kerry à la presse, à l'issue d'une rencontre avec cinq ministres des Affaires étrangères d'Afrique de l'Est.
La ministre kényane des Affaires étrangères, Amina Mohamed, a déclaré que "le plus tôt serait le mieux" pour le déploiement de cette force de 4.000 hommes, dont la création a été votée le 12 août par le Conseil de sécurité des Nations unies. Mme Mohamed a évoqué "un déploiement graduel" de la force, sans pour autant donner de date.
"Je veux insister sur ce point: il ne s'agit pas d'une force d'intervention mais d'une force de protection avec un mandat très clair pour lui permettre de protéger la population (...) Cela vient en complément de la souveraineté et des efforts du Soudan du Sud lui-même", a pour sa part martelé M. Kerry.
Mais, a-t-il ajouté, "les leaders du Soudan du Sud doivent être à la hauteur de leurs responsabilités" et "placer les intérêts de leurs concitoyens en premier".
Le président sud-soudanais Salva Kiir et son nouveau vice-président Taban Deng, après avoir opposé un refus catégorique, ont fait part récemment de leurs réticences devant le déploiement annoncé de ces nouveaux Casques bleus qui, disent-ils, sape la souveraineté du Soudan du Sud.
Quid de Machar ?
"Nous voulons savoir quel est le mandat de cette force de protection", a d'ailleurs réagi Deng lors d'un déplacement à Khartoum lundi, appelant à de nouvelles discussions sur le sujet.
De violents combats à l'arme lourde début juillet à Juba ont opposé les troupes du président Kiir à celles loyales à l'ex-chef rebelle Riek Machar, faisant plusieurs centaines de morts.